Je m’appelle Marie-Thérèse Chelay. Depuis une vingtaine d’années, j’ai occupé le poste de gérante, successivement dans une agence de mannequins et dans une boutique de fête. Je livre ici mes réflexions sur les buts que doit suivre l’Alliance Confortiste Française.
Je suis d’accord avec le mécanisme de blocage des prix en cas de politique d’augmentation des salaires, afin de juguler l’inflation. Cependant, je préconise qu’une augmentation de 20% des salaires soit compensée par une baisse de 10 points des charges patronales. De même, il faut éviter un effet de seuil qui ferait passer un travailleur dans une tranche supérieure de l’imposition – dans tous les cas, augmenter les salaires est une bonne chose.
Je suis en faveur d’une marge minimale garantie aux producteurs, calculée sur le coût de revient d’un produit, afin que la distribution ne pressure pas les exploitants. Il n’est pas sain, à mon avis, de trop compter sur les subventions.
La situation économique actuelle me semble bloquée : pas de travail, trop de chômeurs. Une reprise de la consommation permettrait de résoudre, pour une part, ces problèmes. Je suis également pour un interventionnisme économique, au moyen de grands travaux, et pourquoi pas de la reprise des ateliers nationaux.
Le problème de la pauvreté, en France, devient très inquiétant. Je préconise plusieurs mesures : d’abord, il faut construire davantage de nouveaux logements et de places d’accueil pour les sans-domiciles. Surtout, il faut mettre en place un système qui permette à ces personnes de stocker leurs affaires. En complément, une « banque » multi-services qui permette de stocker de l’argent et de disposer d’une carte bancaire - un pass devenu nécessaire pour tout un chacun – et de déposer ses affaires, mais qui permette aussi un accès à Internet et au téléphone (pour des recherches d’emploi) me semble nécessaire. L’exemple des « Maisons des chômeurs », permettant le lien entre les demandeurs d’emploi, me parait être une bonne idée.
D’autres problèmes devraient être pris en charge par les services sociaux, tel que le linge des personnes démunies. L’accès aux sanitaires est également crucial. Une distribution de papier toilette peut être envisagée ; à ce sujet, un appel au don de marchandises pourrait être un bon moyen d’en récupérer. La situation des SDFs est complexe, car certains ont choisi cette vie. Doit-on les forcer à réintégrer la société, et à être pris en charge ? En tout cas, la présence de personnes vivant dans la rue est un sujet grave. Je propose qu’on organise, pour eux, un service qui leur permette d’être utiles à la société pendant quelques heures par jour, par exemple dans le nettoyage, la cuisine, la couture, le jardinage ou la surveillance.
Une solution de logement d’urgence pourrait être l’établissement de campings à l’année. Dans ce cadre, nous pourrions recycler des camping-cars usagés afin de les stabiliser.
Qu’il s’agisse d’eux ou de personnes plus aisées, il faut éviter les frais bancaires et légiférer sur ce point. Les frais, dans sa propre banque, doivent être abolis, et diminués fortement d’une manière générale.
Quant à l’ouverture des commerces le dimanche, je suis pour dans le domaine de l’alimentaire, mais il faut faire attention aux abus – travailleurs forcés de tenir leur poste. De même, l’ouverture d’épiceries la nuit me semble utile pour être dépanné, même s’il est logique de payer un surcoût.
Je suis également favorable à l’utilisation de la publicité dans les transports, afin de faire baisser le prix du ticket. Je ne suis pas pour leur gratuité, qui amènerait à mon sens à des abus.