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  • Extrait de la section "Idées issues de la démocratie participative" du blog JRDF, par Nicolas Chelay.

    Une idée pour empêcher les fraudes électorales

      Et si c’était possible ? En réfléchissant un peu sur ce sujet, qui me touche énormément, j’en suis venu à élaborer un système qui pourrait, peut-être, marcher. En m’inspirant des techniques de fraude, j’en suis venu à la conclusion qu’il fallait, pour garantir le respect du vote des électeurs, comptabiliser précisément chaque vote, sans pour autant que celui-ci ne puisse révéler l’identité du citoyen en question.

      Ainsi est née cette idée de distribuer aléatoirement, via des tickets grattables, des codes eux-mêmes aléatoires, à chaque citoyen, quelques jours avant l’élection. Le votant devra alors inscrire au dos de son bulletin ce code, qu’il sera le seul à connaître. Durant le dépouillement du scrutin, les codes sont assemblés en une liste rendue publique; si le citoyen n’y trouve pas le sien, accompagné de son vote, il pourra ainsi intenter un procès pour fraude électorale, liste d’émargement et ticket gratté à l’appui (contresigné éventuellement par les autorités, après réception et avant découverte du code). De cette façon, il devient au moins impossible de « bourrer une urne ».

      Qu’en pensez-vous ?


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  • Extrait de la section "Idées issues de la démocratie participative" du blog JRDF, par Nicolas Chelay.

    Les systèmes de sécurité contre le vol et les agressions

      J’aimerais ici aborder un sujet sensible, et pourtant plutôt simple dans le rapport du citoyen et de l’Etat face à la sécurité et à la protection contre le vol et le cambriolage par exemple, et évoquer des moyens parfois très concrets de les appuyer.

       L’actuel gouvernement, en matière de sécurité, se targue d’une baisse des cambriolages, qui est surtout enregistrable sur la période 2002-2004… le journal Libération a par exemple mis en parallèle ces chiffres avec ceux, quasiment identiques, des autres pays européens. Quid de cette coïncidence ?

      Ce même journal évoque une théorie plausible, et presque officiellement reconnue : les systèmes de sécurité, et de protection des biens sont devenus de plus en plus performants, avec de nombreuses compagnies européennes qui ont relayé des technologies et des réseaux de gardiennage privés bien plus efficaces, notamment de 2002 à 2004.

       Si l’on pouvait aborder ce sujet de la sécurité et de protection des biens de chaque citoyen, sous un angle technique, on pourrait accorder que parfois, une bonne partie de la solution aux problèmes se trouve simplement dans la technologie -- et que l’éthique d’une politique se fonde aussi sur les moyens offerts à chacun pour y accéder. Mais qui peut accéder à ces nouveaux moyens de protection ? Il n’y a pas de service équivalent dans notre République, hormis tous les services de police, de gendarmerie, d’armée, mais on peut objecter que les taux d’élucidation des cambriolages sont très faibles en France. D’autre part, les services privés offerts par les banques, sont-ils un système équitable ? 

      Il reste donc la solution d’empêcher ces cambriolages, d’une manière étatique, et des systèmes de protection. Les riches ayant les moyens de se les permettre, investissent dans des caméras, des portails, des chiens de garde, des réseaux de vigiles ; dans une cité de banlieue, un appartement peut être fracturé avec une simple feuille radio pliée en deux. Le citoyen lambda porte plainte, la police daigne (ou non) venir faire une expertise, et après ? Il faut s’en remettre à la police scientifique ou plutôt il FAUDRAIT car les moyens pour retrouver un objet volé varient d’un citoyen à quelqu’un « d’important ». 

      L’Etat a son rôle à jouer dans ce gouffre démocratique et humain qui expose davantage au vol ceux qui n’ont pas les moyens de subvenir à leur protection intégralement, au moins grâce à des moyens concrets MAIS il ne faut pas perdre de vue que le vol, s’il ne peut plus être commis dans des appartements, aura tendance à se diriger davantage sur des victimes prises dans la rue… A ce sujet, la concentration absurde des caméras de surveillance (généralement, au moins dans de nombreuses villes de droite) dans les centre-ville, pour surveiller les commerces, et pas dans les zones sensibles, pourrait a contrario, si elle était réellement pensée pour protéger les citoyens des agressions et non seulement les banques, prévenir ce phénomène de transfert des cibles. 

      On sait également depuis la première bande de bandits de grands chemins qui se soit constituée, que le vol s’attaque fréquemment à tous les axes de communication. Ce qui concerne autant les automobilistes ou les cyclomotoristes que les usagers des transports en commun, les passants, les clients des restaurants ou les voyageurs dans les gares, les étrangers dans les lieux touristiques… 

      Il s’agirait donc pour l’Etat de financer ou de passer commande (afin de globaliser et de réduire les coûts) dans des systèmes d’alarmes qui seraient, par exemple, reliés à un service spécial lui-même relié aux différentes polices françaises. Concrètement, un boîtier transmetteur relié au téléphone, deux capteurs, quelques télécommandes constituent une bonne base à offrir à tous les citoyens souhaitant vivre en sécurité dans leur appartement. Attention ! Il ne s’agit pas d’offrir des armes mais de faire qu’un acte d’intrusion soit immédiatement signalé à la Police, et éventuellement déclenche une alarme sonore. 

      Quelle est la situation actuelle de ces systèmes de surveillance ? Ils sont vendus par des banques ou par des sociétés privées (qui ne sont cependant pas directement responsables de cet état de fait et sont souvent compétentes). La lutte contre le vol, qu’on le veuille ou non, reviendra toujours à se demander s’il ne faudrait pas créer une milice pour veiller, en permanence, sur les biens. C’est une préoccupation importante car la droite a tendance à s’en saisir pour promettre des policiers qu’elle n’envoie pas. 

      La technologie, ainsi qu’une bonne coordination entre nos nombreux et souvent estimables services publics et nos réseaux de de surveillance et de protection -- même parfois privés -- au moins pour lutter contre les agressions et les vols, sont des alternatives modernes à cette vieille conception du « garde » qui se change souvent en pratique en « mercenaire ». Grâce au téléphone, et à des moyens investis dans des services de coordination et de retransmission des informations, les confortistes pourront lutter contre l’un des plus féroces ennemis du peuple : le crime.

      Il y a de très nombreuses familles qui ne sont pas assurées, notamment dans les HLMs. Les bandes de cambrioleurs sont difficiles à retrouver, car elles ont mis à leur profit leurs connaissances des défaillances de nos différents services de maintien de l’ordre, notamment le fait que les informations aient du mal à être relayées d’une ville sur l’autre. Ils agissent donc rarement sur leur propre « territoire », et vont piller dans le département voisin par exemple. Puis changent à nouveau de département, etc… 

      La question de la sécurité, et même de la justice dans le cas où il faut retrouver quelque chose qui a été perdu, ou découvrir la vérité après un meurtre ou un enlèvement, a encore une fois une dimension politique : Il y a ceux qui comptent sur les cabinets de détectives privés pour orchestrer (ou parfois révéler) les guerres économiques, vols de brevets, etc… et, bien loin de tout ça, les préoccupations de millions de citoyens qui pleurent lorsqu’on leur a volé leur voiture ou qu’on a pris quelque chose chez eux.

      Ces questions ne sont pas si différentes fondamentalement, mais les conditions concrètes et économiques font qu’elles ont des répercussions plus graves encore par exemple dans des « foyers de misère » qui n’ont pas été suffisamment bien développés, d’un point de vue égalitaire, et qui font que ces zones, contrairement à ce qu’on peut penser de prime abord, sont souvent plus « victimes » que productrices de crime en elle-même; un viol en banlieue, dans une allée sombre, à trois heures du matin, est-il si différent d’une tentative ratée en plein jour, dans un lieu public ?

      Dans le premier cas, on pourra s’attacher à la personnalité du criminel, révéler qu’il a ou non des troubles psychiques, envisager son châtiment, mais il ne faut peut-être pas perdre de vue que dans l’équation de ce crime, il y a le fait que le service de protection policière, dans les banlieues, est mal assuré et trop orienté sur la défense des grosses entreprises et possessions privées, que certains services ne sont plus actifs à trois heures du matin, qu’il y a des défauts dans l’éclairage public et les plans d’urbanisme, et dans la disposition des caméras de surveillance. 

      Au fond, tout cela n’est pas très surprenant, car la question de la possession et de la protection de celle-ci a toujours été le noeud de la politique, et la source de nombreux traumatismes.


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  • Extrait de la section "Idées issues de la démocratie participative" du blog JRDF, par Nicolas Chelay.

    Contre les injustices dans la vente d'artifice

      Je souhaite rapporter ici un constat assez pointu d’un commerce en particulier : la vente de feux d’artifices, « pétards », et autres articles pyrotechniques. Exercice ardu s’il en faut car la plupart des français ne me semblent pas connaître les différentes réglementations en vigueur, lorsqu’ils ne se servent pas de leurs fusées « comme dans les dessins animés » (en les plantant dans le sol par exemple, comme des piquets, ou en allumant un soleil sur la table de leur cuisine).

      Etrangement, malgré donc ce qu’on pourrait penser de prime abord, ce ne sont pas tant les « graines de délinquants » qui se font des guerres de pétards ou (plus dangereux) de chandelles lance-boules qu’il faut craindre en premier, mais bel et bien les comportements parfois demeurés ou bien trop confiants de familles qui ont l’air tout-à-fait normales, et qui sont les premières à faire n’importe quoi avant de lire la notice.  

      Cette introduction mettra en avant l’un des points importants de la présentation que je tente de faire : OUI, l’artifice est dangereux par nature. La poudre noire explose, le carton se crève, les fusées filent très vite, les chandelles crachent des boules de feu. C’est un fait. Pour autant, doit-on se priver d’un instrument traditionnel s’il en est de la célébration populaire, doit-on en quelque sorte « priver le peuple d’un de ses jouets », qui n’était déjà autorisé que quelques jours par an, pour suivre les directives autoritaires d’un Ministère de l’Intérieur et d’un Ministère de l’Industrie qui ont peu à peu établi, dans ce domaine, un réseau inextricable et incontournable de décrets sécuritaires absurdes et injustes ?  

      Pour bien faire comprendre la situation, je vais devoir vulgariser un peu ce sujet en donnant la classification (heureusement fort simple) des artifices en France :  

      K1 correspond aux « petits pétards » qui peuvent être achetés par des mineurs, ainsi qu’à du tout petit artifice (pour donner un exemple, seules les plus petites fusées sont classées dans ce domaine)  

      K2, déjà, est réservé aux majeurs. C’est l’agrément le plus varié en définitive, on y trouve à peu près tous les types d’artifices et de pétards, y compris des compacts déjà assez imposants.  

      Pour utiliser de l’artifice du groupe K3 et supérieur, il est nécessaire de faire la demande auprès de la mairie, et de respecter encore plus scrupuleusement les règles basiques de la prévention ( pas de public à moins de quinze mètres des pièces, par exemple ). On trouve dans ce groupe des compacts ( tableaux ) de la classe supérieure, et des bombes ( artifice projeté par mortier, qui fait « l’effet palmier » ) d’assez gros calibre.  

      Le groupe K4 nécessite, pour l’utiliser et l’acheter, l’agrément de la mairie et une licence d’artificier.  

      On voit d’après cette brève présentation que le secteur de l’artifice est déjà très classifié et que l’achat et l’utilisation des pièces ne sont pas facilités. J’ajoute que dans le groupe K1, les pétards sont encore subdivisés en articles autorisés pour les moins de seize, douze, dix et huit ans. Quelle est, ou plutôt quelle était, la situation en France face au respect de ces réglementations ? C’est là que se trouve le nœud secret de ce problème légal et financier : Dans les entreprises officielles et déclarées qui pratiquent la vente de ces articles, déjà, la situation est très difficile (j’y reviendrais plus tard), MAIS il faut prendre en compte tous les supermarchés, stations-services, bureaux de tabac et solderies qui, à l’approche des fêtes, bradent ces articles.  

      La comparaison entre ces deux « types » de commerce est très intéressante : Alors que les uns déclarent leur stock, sont astreints à une limite, à un point d’eau situé au maximum à une dizaine de mètres, à des caisses en métal pour le stockage et des présentoirs agréés (et hors de prix) pour la vente, les seconds… n’ont rien. Aucune sanction, rien, on les laisse tranquillement vendre leurs pétards dans des conditionnements à moitié déchirés, accessibles au ras du sol ou au comptoir par n’importe quel gamin, et vendu à n’importe qui (cher, en plus), sans souci de l’âge…

      Le résultat ? Des commerces spécialisés qui périclitent et tout un secteur du commerce français qui est sacrifié aux vendeurs de sacs tout fait en supermarché, qui sont des arnaques caractérisées à mon humble avis (une belle boîte pour trois artifices et deux fusées fabriquées en Chine…). Le résultat ? Nos fêtes, de ce 31 Décembre au 14 juillet, ont perdu de leur éclat et un peu de leur joie. Le résultat ? Des petits commerçants compétents qu’on harcèle jusqu’à ce qu’ils cessent leurs activités, sous couvert de respect des décrets ministériels et de la lutte contre le terrorisme, tandis que les terroristes peuvent se servir sans problème en poudre noire dans des solderies, et les gamins en énormes pétards qui leur arracheront la main. Les adultes, eux, iront se faire arnaquer dans des supermarchés. 

      Je sais que ce sujet peut sembler puéril ou mineur à certains, mais il est à la croisée des directives sécuritaires de Sarkozy, et du bien-être de la population française, et montre bien les dérives du système : le marché est devenu faussé, dangereux, réservé aux incompétents fraudeurs et dur envers ceux qui s’étaient pourtant déjà astreint à de très nombreuses normes de sécurité. Aujourd’hui, c’est autour de la « matière active » que se joue la désertification des marchands d’artifices; on ne les laisse plus en garder sur l’ensemble de leurs produits qu’une quantité infime, pour les forcer à arrêter leur commerce. Mais aucune sanction ou aucun contrôle à l’horizon pour les vendeurs occasionnels… 

      J’ajoute que certains gros distributeurs ont été rachetés par des firmes majoritairement américaines, y compris dans d’autres secteurs du domaine de la « fête », avec également des conséquences absurdes (les nouveaux « propriétaires » font des choix irraisonnés dans les produits qu’ils tuent et ceux qu’ils conservent, détruisant des particularités qui assuraient jusque là leur succès). Enfin, pour rester sur le domaine de l’artifice, que les « gros contrats » types feux de mairie pour le 14 juillet par exemple, sont inaccessibles à de nombreux artificiers car les appels d’offre sont truqués, comme de nombreuses activités en mairie, réservés à des entreprises qui ont su bien se faire voir des administrateurs, plutôt que d’être compétitives et compétentes.


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  • Extrait des clips de campagne de Ségolène Royal en 2007. L'ACF, sur ce coup, se range du point de vue des socialistes !


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  •   La vérité jaillit souvent de la confrontation...

      Pour aborder le sujet des prochaines élections, quel meilleur support, alors, qu'un débat entre celui qui veut devenir président et l'un des tenants de la majorité actuelle ?


     


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  • Extrait de la section "Idées de la démocratie participative" du blog JRDF,   par Nicolas Chelay.

       Voici une autre idée périphérique, sociale, et à mon avis pas si annexe que ça. J’avoue avoir été influencé par le modèle américain, mais le fait de conclure un cycle d’études – comme par exemple celui du lycée – par un grand bal de fin d’année me semble excellente. On n’aurait presque pas envie de la détailler : Liens fondateurs entre les élèves, intérêt culturel, motivation supplémentaire des élèves pour finir leur cursus…

      Il faudrait en effet l’adapter à notre modèle scolaire, et ne pas oublier que de pareilles expériences sont déjà menées dans divers établissements, parfois même au collège et à l’école primaire. Mais ce sont des initiatives isolées… Alors que les bals de promotion universitaire sont légion, il me semble que notre école reste à cet égard trop froide envers ses élèves, jusqu’à la fin du lycée.

      Prenons encore l’exemple américain, qui a su à cet égard mettre en application des idées concrètes de gauche, en faisant appel à la démocratie locale, et au tissu interne des administrations et des écoles ; les kermesses, bals et autres rassemblements tels que les réunions d’anciens élèves, sont des initiatives peu coûteuses, pas si difficiles à mettre en place, et qui au final, font peut-être la différence, d’un point de vue humain.

      On parle de précarité, mais des gamins sortent du lycée, comme ça, sont éparpillés dans des écoles supérieures sans qu’on immortalise leur dernière classe d’ « enfant », en un sens. Des initiatives comme les albums photos de fin d’année, en ce sens, sont à la fois dérisoires d’un point de vue financier, et finalement très fédératrices. Non ?

       Revenons à nos bals. A la fin de la terminale, dans des locaux qui en jettent (et chaque mairie en a), si possible au sein de l’école bien sûr, un bal de fin d’année – dont la composition musicale prête forcément à débat, il faut le noter, ex : Punk, Rap, Techno ? – regroupant tous les élèves des terminales, en une ultime soirée, après le passage du Bac…

      Ce serait, possiblement, une profonde modification dans la structure de l’école, du point de vue comportemental des rapports entre les élèves. Et ne parlons même pas, évidemment, de l’initiation sexuelle des adolescents (pas si facile, et qu’il faut bien prendre en compte aussi, un peu). 

      Voilà. Je souhaite vraiment que cette idée soit retenue ; si les années à venir sont noires en attendant un rebond économique, au moins, on pourrait toujours laisser les gamins s’amuser un peu après qu’ils aient passé leur Bac. Ca leur remontera le moral (surtout à ceux qui ne l’ont pas eu, héhé) 


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  • Extrait de la section "Idées de la démocratie participative" du blog JRDF,   par Nicolas Chelay.

    Pour le rétablissement du double affichage des prix

      Je voudrais rappeler ici une mesure prise sous le gouvernement Jospin, qui a été abrogée et trop vite oubliée : Elle concernait le prix d’achat au producteur des aliments tels que fruits et légumes, et résultait d’une crise sociale avec les agriculteurs, qui en synthèse, criaient famine. 

      Pendant à peine quelques mois, j’ai vu cette mesure appliquée, c’est-à-dire que les grandes surfaces devaient afficher les prix auxquels elles achetaient les fruits et légumes aux producteurs, et qui étaient en effet édifiants : un rapport allant jusqu'à 10 entre le prix d’achat et le prix de vente - 10 sur les tomates, par exemple. 

      Il faudra convenir que cette disparité, si elle est le fondement du commerce, est également un moyen d’exploiter sans merci (et donc en incitant à l’emploi de pesticides, OGMs, travail non déclaré et autres « accélérateurs ») les agriculteurs.

      Je propose donc de réinstaurer ce double affichage, qui est une honte générale pour les grandes centrales de distribution, et les incitera sans doute (comme auparavant) à mieux modérer leurs marges, afin de respecter les exploitants. Ceci rognera forcément sur leur chiffre d’affaires, mais c’est une condition primordiale et préalable pour pouvoir contrôler efficacement le niveau de qualité des produits français, ainsi que la survie et la prospérité des petits producteurs français…


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  • Extrait de la section "Idées de la démocratie participative" du blog JRDF,   par Nicolas Chelay.

    Pour une utilisation positive des graffitis

      Ici, je voudrais exposer différents points de vue sur un phénomène à mi-chemin entre l’expression artistique et parfois politique, et la dégradation des biens souvent publics, à savoir les « grafs » et les « tags ».

      Basiquement, un grafeur essaie de reproduire une image, alors qu’un tag n’est souvent qu’une signature ou une insulte.

      Les grafeurs et les taggeurs ne sont pas à mettre dans le même sac donc, et j’aurais tendance à dire qu’il faudrait privilégier énormément les grafeurs en France, et lutter contre le « tag sauvage », mais c’est sans doute un point de vue manichéen.

      D’un point de vue juridique et historique, le fait d’occuper de l’espace public, un mur par exemple, avec un message, fut-il poétique ou obscène, a toujours été illégal. Le « taggage » a donc toujours eu une résonnance rebelle et consciemment hors des lois républicaines.

      Pour autant, il ne faut pas conclure d’après ce logique état de fait juridique, que tous les taggeurs et les grafeurs sont des délinquants, et bien comprendre la dimension artistique de ces phénomènes d’expression urbaine, qui varie de l’inutilité souvent vaseuse et ordurière des tags obscènes dans les toilettes des bars à de gigantesques fresques futuristes ou des visages de poètes ou politiciens humanistes célèbres réalisés par quelques grafeurs émérites, en quelques heures, sur le bord d’un mur de terrain vague ou d’un tunnel de train.

      Ce sont ces oeuvres-là que je me permettrais de défendre dans ce message. Face à la morosité urbaine de certaines villes (et pas qu’en banlieue parisienne), quelle place pourrait tenir le fait que les immeubles soient peints, au moins sur l’une de leurs façades, et décorés avec des oeuvres grafées, entretenues, qui changeraient même peut-être d’année en année ?

      Il y a une dimension psychologique inédite dans ce projet, mais également une autre plus subtile : les grafeurs pratiquent en effet généralement un code du respect de l’espace utilisé. Ils ne vont pas tagger sur un graf, ou exécuter une fresque sur une autre dans le cas qui nous intéresse.

      Dans tous les cas, c’est une manière qui me semble utile de canaliser des talents dans une optique positive; c’est également une transformation visible, massive et humaniste, tout autant qu’un « recours » esthétique assez peu conventionnel. Mais je pense personnellement que bien menée, elle permettrait une éclosion encore accrue de la culture dans certaines villes et quartiers.

      Sans vouloir ramener un sujet aussi général à un exemple, je citerais néanmoins le mien, habitant non loin d’un énorme théâtre municipal sur lequel, sur toute une façade, le portrait d’André Malraux est affiché, juste au-dessus d’une de ses phrases : « La culture ne s’hérite pas. Elle se conquiert. »

      C’est ce genre d’utilisation positive de l’espace, à contre-courant du parasitisme publicitaire et de l’alarmisme sécuritaire, que je propose dans une optique à la fois esthétique et logique, afin d’opposer la vraie créativité et le talent des grafeurs à la fâcheuse tendance des taggeurs à salir le mobilier urbain avec leurs signatures débiles.

      Il faut néanmoins, pour ne pas simplifier le problème, signaler que les grafeurs ont souvent été d’anciens taggeurs. Et que face aux services de nettoyage des transports, de nombreux taggeurs ont versé dans l’égratignage de vitres à l’aide d’une clé par exemple, bien plus coûteuse en définitive car elle force à changer les vitres d’un compartiment entier, voire de plusieurs parfois.

      Personnellement, n’ayant pas décelé d’intérêt artistique dans cette pratique qui relève à mon sens du vandalisme aggravé, je ne vois pas de moyen pour l’utiliser positivement. 


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  •   Vive Offspring ! Démentons les paroles de cette chanson :-)


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  • Pour un Grenelle biannuel

      D’un point de vue macroéconomique, à l’échelle d’une société, le principe du Confortisme est simple : il s’agit de soutenir la demande (= le pouvoir d’achat) afin de générer une bulle de commerce qui résorbera le chômage et financera l’Etat. Celui-ci, par la suite, pourra s’occuper de l’investissement public et de la redistribution de ses rentrées fiscales.

      Afin d’atteindre cet objectif, un procédé et une méthode sont vitaux. Le procédé, c’est celui de la centralisation de tous les commerces par informatique, qui permettra la déclaration conjointe de tous les prix. Ce faisant, il devient possible de les bloquer et de les contrôler.

      La méthode pour soutenir la demande, elle, passe par une négociation tripartite biannuelle avec tous les partenaires sociaux, ceci afin, dans un premier temps au moins, d’amener à une hausse d’environ 20% de tous les salaires. Cela devrait suffire à impulser l’air économique de la bulle de commerce initiale.

      Cette technique a déjà été utilisée : en 1936 avec le Front Populaire, en 1968 sous le président De Gaulle – les accords de Grenelle. Hélas, ces efforts ont été ruinés, dans ces deux cas, par la hausse des prix qu’ils ont engendrés. Cette hausse, cette boule de neige d’inflation, pouvant même faire empirer la situation initiale, puisqu’elle s’auto-alimente.

      Inflation jugulée, donc, par une politique autoritaire en matière de prix. Par la suite, nous voulons augmenter d’environ 20% tous les salaires par le biais de négociations tripartites. Enfin, nous nous assurerons de la pérennité de ce système par la répétition de ce processus, tous les deux ans.


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  • L'altermondialisme à la relance

      Le Forum social mondial débute aujourd'hui au Brésil. Les organisateurs veulent redonner de la force au mouvement altermondialiste. Ils peuvent compter sur la présence d'Indignés pour y parvenir.

      Retour aux sources pour les altermondialistes. Le Forum social mondial, leur grand rendez-vous annuel, revient cette année pour trois jours à Porto Alegre. La ville brésilienne où il est né en 2001 pour devenir le contrepoint à la réunion annuelle des élites dirigeantes dans la station suisse de Davos, inaugurée demain par Angela Merkel. Jusqu'à dimanche, près de 70 000 militants anticapitalistes vont donner de la voix pour dire qu"un autre monde est possible". Et tenter de se faire à nouveau entendre. Car ce lieu d'échanges de la nébuleuse altermondialiste (ONG, syndicats, mouvements sociaux, partis de gauche...) a pu sembler en perte de vitesse ces dernières années. "Le mouvement altermondialiste ne fait plus l'actualité parce qu'il a plus de dix ans et que les médias en sont moins friands, nuance Bernard Pinaud, délégué général de l'ONG CCFD-Terre Solidaire. En termes d'élargissement à de nouveaux peuples et à de nouvelles thématiques, par exemple l'écologie ces dernières années, on est loin d'un essoufflement."

      Les organisateurs de l'évènement, qui ont convoqué cette année un Forum social thématique sur la "justice sociale et environnementale", peuvent compter sur un renfort de poids pour retrouver de l'écho. Ils accueilleront des participants aux mouvements surgis ces derniers mois : le printemps arabe, Occupy Wall Street, les Indignés et les étudiants du Chili. "Pour nous, c'est une nouvelle forme du mouvement altermondialiste, s'enthousiasme Aurélie Trouvé, coprésidente d'ATTAC. Chez eux, la question démocratique est davantage centrale, mais ils portent eux aussi cette idée que les intérêts des citoyens doivent primer sur ceux de la finance."

      Ensemble, tous les participants vont chercher à rpéparer les luttes à venir - en particulier le grand rassemblement que les mouvements sociaux organiseront en juin en marge de la conférence de l'ONU sur le développement durable Rio+20. "Les idées pour lesquelles on nous riait dessus il y a dix ans, comme la taxe sur les transactions financières, sont aujourd'hui sur la table des dirigeants, constate Bernard Pinaud. A nous maintenant de pousser pour qu'elles soient mises en oeuvre concrètement. Nous avons une nouvelle pensée dominante à combattre, ces idées néolibérales qui reviennent en force à travers les plans d'austérité européens", renchérit Aurélie Trouvé. La lutte des altermondialistes est loin d'être finie...

      Gilles Daniel - Métro.


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  • Pour un meilleur sommeil

      Nous consacrons un tiers de notre vie à dormir et à nous reposer. Ce qui peut paraitre banal et déjà acquis – une bonne literie – n’est hélas pas le lot commun. Des millions de personnes, en France, ne vivent pas « chez eux » ; qu’ils soient placés dans une maison de retraite, un hôpital, un centre d’hébergement ou un prison, ces personnes sont souvent exposées à des matelas, des draps, des couettes et des oreillers de mauvaise qualité, quand ils ne sont pas d’une hygiène douteuse (et dangereuse). Or, le sommeil est important : il permet la détente du corps, la régénération du cerveau, la libido… la volonté d’améliorer le sort de ses semblables ne peut faire l’impasse sur un ressort aussi central de notre existence ! L’investissement, du reste, pour ceux qui disposent de leur propre literie, dans un matelas par exemple, est coûteux !

      Les confortistes demandent donc deux choses : qu’on impose une norme de literie et d’hygiène dans les établissements publics et privés ; qu’on prévoie, enfin, de bons matelas pour aider les ménages les plus démunis.


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  • Révolutions et patience

    Source : Libération

      Il n’y a pas de plus grand bonheur que celui d’avoir participé à la chute d’une dictature. Les Egyptiens, et avant eux les Tunisiens, en savent quelque chose, qui n’ont pas boudé cette euphorie. Vivre des moments si intenses, surtout quand ils sont partagés par des millions de gens, est rare, et donc précieux. Les refuser, par méfiance, sous prétexte qu’ils risquent d’être un feu de paille, pire, un leurre n’annonçant rien de meilleur, c’est se priver bêtement d’une émotion immense. L’année 2011 restera dans l’histoire comme celle des révolutions arabes. Pourquoi, un an plus tard, y a-t-il chez leurs acteurs, un goût amer qui ressemble au mieux à de «l’aquoibonnisme», au pire à de la déception, voire à du chagrin ?

      Heureusement, il y a la colère. On la prétend mauvaise conseillère. A tort, en tout cas lorsqu’elle s’exprime après des élans de liesse. Car alors, la colère qui dit la frustration promet une réaction et des actes, là où la tristesse traduit du renoncement, sinon de la résignation. Egyptiens et Tunisiens n’acceptent pas que leurs «printemps» prennent le mauvais tour qu’ils avaient sûrement vu venir, même au plus fort de leurs espoirs révolutionnaires. Ils, et surtout elles, continuent de se révolter contre ce qu’ils redoutaient le plus : que la religion rogne leurs libertés chèrement acquises. Les jeux sont loin d’être faits dans cette partie du monde, et réclament une vertu : la patience. Les révolutions prennent un temps fou.

    Par BÉATRICE VALLAEYS


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  • S'assurer de la présence des animaux de compagnie

      On est parfois tenté de s'épancher un peu, lorsque la douleur vient. La perte récente de ma chienne m'aura au moins fait réaliser son importance. Je pense que celui qui ne réalise pas la force du lien qui peut unir un animal à un être humain n'a pas un grand avenir en politique. Je repense à ces personnes âgées, notamment, que j'ai croisées durant mes années de militantisme socialiste. Au nombre de leurs demandes, revenait fréquemment cette question : si je vais en maison de retraite, que deviendra mon animal ?

      La question des maisons de retraite méritant à elle seule des pages entières, je l'omettrai volontairement pour l'instant. Une chose est sûre : en ce monde parcouru par tant d'horreurs et d'atrocités, la douce innocence d'un animal est un réconfort dont personne ne doit être privé. Les confortistes font leur cette revendication : dans les structures que nous créerons, et peut-être que nous influencerons si nous gagnons du pouvoir, on ne séparera jamais un animal de compagnie de son maître ! Car pour de nombreuses personnes, il s'agit d'un membre à part entière de leur famille, un être fidèle et dévoué, toujours disponible. La science elle-même a fourni nombre d'études prouvant l'efficacité des animaux de compagnie sur le moral et, par là même, sur la santé d'un individu.

      Alors, ne nous privons pas de la joie que peut procurer une boule de poils baveuse, et assurons-nous que tous les français pourront vivre avec leur animal. Plus profondément, il faut nous assurer que les soins vétérinaires sont accessibles pour tous, et pourquoi pas prévoir, même, de la nourriture de dépannage pour les plus démunis !

      Voilà un moyen de secourir nombre de nos compatriotes, dans des temps difficiles ! Afin que la tendresse animale soit toujours à nos côtés !


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  • Après son refus de payer la dette des banques, l'Islande fera le triple de la croissance de l'UE

      L'Islande a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et selon les prévisions de la Commission européenne, elle va faire le triple du taux de croissance attendu pour l’UE en 2012 (La croissance de l'UE est prévue à 0,5% en 2012 contre 1,5% en Islande). Pour 2013 la croissance devrait atteindre 2,7%, principalement à cause de la création d’emplois. L’Islande est le pays qui a nationalisé les banques privées et qui a emprisonné les banquiers responsables de la crise.

      L’Islande a été le seul pays européen qui a rejeté par un référendum citoyen le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers.

      Pendant ce temps dans un pays comme l’Espagne, le ministre de l’économie qui fut un grand responsable chez Lehman Brothers, a maquillé les soldes bancaires et a gonflé les résultats pour faire croire à une solvabilité du système financier résultant de la déréglementation des marchés - mais ce dernier a fini par s’effondrer.

     Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing furent les banques nationalisées en 2008 pour éviter leur faillite et qui furent placées sous contrôle démocratique, plutôt que de profiter d’injections inconditionnelles de capitaux publics, comme en Espagne ou dans les autres pays européens. En juin dernier, l’une d’elle Landsbankinn, a annoncé son intention de rembourser les intérêts aux détenteurs d’hypothèques pour compenser les citoyens de payer leurs pertes.

     La révolte pacifique a débuté en 2008, sans que celle-ci soit décrite dans les pages des grands médias européens, qui ont mentionné dans des notes en bas de page que ce pays était un dangereux exemple dangereux à suivre. À la fin de 2008, l’ensemble des dette de l’Islande égalait à 9 fois son PIB. La monnaie s’est effondrée et la Bourse a suspendu ses activités après une baisse de 76%.

     Le pays a fait faillite et a ensuite reçu un prêt de 2 100 millions de dollars du FMI et 2 500 millions de dollars provenant des pays nordiques et de la Russie. Le FMI, comme d’habitude, a exigé, en échange des mesures "d’ajustement" soit des coupures dans les dépenses sociales qui ont provoqué la colère de la population, la chute du gouvernement et la convocation d’élections anticipées au début de 2009 dans lesquelles la gauche a remporté la majorité absolue, provoquant l’effondrement du Parti de l’Indépendance, un parti conservateur, qui était traditionnellement la force dominante dans le pays (et qui n’a conservé que 23,7% des voix).

      Le Mouvement Gauche-Vert a gagné 21,7%, Alliance sociale-démocrate 29,8%, le Parti progressiste 14,8% et Mouvement des citoyens 7,2%.

      Johanna Siguroardottir a été choisie pour diriger le gouvernement réunissant des sociaux-démocrates, et les écologistes de gauche. En 2010, on a mis sur pied une assemblée constituante de 25 membres, des « citoyens ordinaires » pour réformer la Constitution. Cette même année, le gouvernement a soumis un référendum sur le paiement ou non de la dette contractée par les banques privées en faillite au Royaume-Uni et dans les Pays-Bas, mais 90% des gens ont refusé de payer.

      Ses citoyens ont voté non à cause de l’effondrement de la Banque Icesave et les gouvernements de ces pays couvrent les dépôts à capitaux publics. Le FMI a gelé les prêts en espérant que l’Islande finirait par payer ses dettes illégitimes.

      En septembre 2010, l’ancien Premier ministre Geir Haarde a été mis en procès pour négligence dans la gestion de la crise. Interpol a également émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien président de Sigurdur Einarsson. En avril 2011, les citoyens ont de nouveau dit non à un nouveau référendum sur le paiement de la dette.

      Après cela, au mois de décembre la banque Landsbanki a décidé de retourner une partie de la dette. Le montant total des sommes versées par Landsbanki, selon Icenews à 350 milliards de couronnes, soit environ 33% de la dette totale. Pourtant, "les comptes Icesave ne représentent seulement que 4% des obligations des institutions financières du pays, soit environ 4000 millions d’euros. 96% restant ne pouvait pas être renvoyé aux créanciers, car il était complètement impossible de le faire parce que le paiements d’intérêts chaque année aurait dépassé les revenus du pays.

      Dans les mots de l’économiste Jon Danielsson : « Les (banques) ont accumulé une dette égale à plusieurs fois le PIB annuel. Il n’y a aucune possibilité que les citoyens puissent payer cette dette."

      Il y a quelques jours, les responsables de la Fiscalité en Islande ont inculpé deux officiers supérieurs des banques qui ont commis des fraudes au moyen de prêts non autorisés pendant les opérations qui ont conduit à son système financier à s’effondrer en 2008 : l’ancien PDG responsable de la faillite de Glitnir, Larus Welding et le responsable des finances de l’entreprise, Gudmundur Hjaltason. Ils auraient abusé de leur position pour fournir environ 102 millions d’euros sans la permission, sans garanties de la part des bénéficiaires et sans avoir consulté le département de gestion des risques.

      Les agences de notation Moody, Standard & Poor et Fitch font pression pour punir l’endettement sans grand succès et toujours en essayant d’ignorer la reprise économique dans ce pays. Par ailleurs, en 2008, quelques mois avant l’effondrement de ses banques, le pays jouissait encore de la cote triple A donnée par ces mêmes organismes.


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  • Les indignés français portent plainte

       "Est-ce que se réunir en paix c'est troubler l'ordre public ?"

      C'est en substance, la question qu'ont posée vingt-trois Indignés en déposant plainte contre X hier devant le procureur de Nanterre. Défendus bénévolement par maître Christophe Ayela, ils accusent les forces de l'ordre "d'entraves à la liberté d'expression, atteintes volontaires à l'intégrité physique de la personne, non-assistance à personne en danger, destructions de biens et discrimination du fait du refus de recevoir les plaintes".

       Le 4 novembre dernier, les Indignés s'installent sur le campus de la Défense. Le campement, qui comptait d'une vingtaine à plusieurs centaines d'occupants selon les jours, a tenu jusqu'au 16 décembre, rythmé par les destructions régulières de la police. "Ils chargeaient tous les deux jours", explique Ilan, 19 ans. Lorsque le jeune homme veut déposer plainte au commissariat de Nanterre, on lui oppose un refus. D'autres accusent la police de mauvais traitements (coups de matraque, étranglements), mais avant tout, les Indignés veulent qu'on reconnaiise qu'il y a eu entrave à la liberté d'expression. "On avait le droit d'être là", affirme Valérie, 47 ans.

      La plainte se veut donc avant tout "un symbole". "C'est une première, explique maître Ayela. La justice va dire si l'on peut réprimer par la violence une manifestation pacifique." Le tribunal a troi smois pour juger de la recevabilité de la plainte. En cas de refus, Christophe Ayela a déjà prévu de saisir la Cour Européenne des Droits de l'Homme.


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  • Source : http://www.mrquelquesminutes.fr


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  • Pour une tribune municipale hebdomadaire

     

                La démocratie, nous en sommes convaincus, est le meilleur des systèmes. Mais notre régime est-il vraiment démocratique ? L’un des fondements du confortisme est l’intelligence collective, la recherche de la complémentarité des points de vue et des opinions. Pourquoi ? Parce que, à notre sens, un million d’avis valent mieux que cent. Parce qu’il ne suffit pas d’être élu pour avoir des idées. Parce que votre voisin ou votre collègue peut avoir son plan sur l’économie ou la politique.

              Quelle chance notre système laisse-t-il à ce phénomène d’intelligence populaire ? Des élections. C’est-à-dire qu’à moins d’avoir un pactole et un réseau, le citoyen a peu de chance de pouvoir s’exprimer par lui-même. Des députés : 1 pour plus de 100 000 français. Des conseils municipaux, dans lesquels il est même interdit d’applaudir ! Des conseils de quartier, enfin, dirigés par la municipalité et désertés par des citoyens qui ne leur font pas confiance.

                Quoi d’autre ? Les jeunes ont leurs conseils – où ils ne sont scrupuleusement pas entendus. Restent les associations et les partis politiques. Quant à ces derniers, loin de vouloir tous les mettre dans le même sac – à titre personnel, j’ai constaté que la démocratie interne était plus présente à gauche qu’à droite – force est de constater que, pour ce qui est de la démocratie participative ouverte à tous, seul le Parti Socialiste a initié de vrais débats populaires, en 2007. Et ceux-ci ont eu, du reste, un fonctionnement variable : peu de moyens, de fréquentation, et surtout une méthode synthétique oubliant en chemin nombre de propositions. Reste Internet, où les citoyens ont pu s’exprimer un peu… mais où sont-elles passées, les propositions participatives de 2007 ? Elles devraient être accessibles pour tout le monde, consultables facilement. Il n’en est rien.

                Que proposer de constructif, alors ? L’ACF plaide pour que, dans chaque ville, dans chaque arrondissement, dans chaque quartier peut-être, une tribune soit érigée chaque semaine, laissant la parole aux citoyens désireux de la prendre. Sur la base d’un tour de parole de quelques minutes pour chaque personne, une fois par semaine, durant quelques heures – le samedi, de 20 heures à 23 heures par exemple – ce processus étant mentalement assez dense, il ne faut donc pas le prolonger trop - ces tribunes recueilleront les propositions citoyennes, et les enregistreront en vidéo afin de ne pas les déformer. Surtout, elles devront être fréquentées et reliées aux instances représentatives – députés, maires, etc… et, peut-être même, animées par elles.

                Voilà, à notre sens, un manque crucial dans notre « démocratie », qui permettra à tous de faire passer leurs idées autrement que par le vote ou l’appartenance à un parti.

     


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